La tempérance est sans doute la moins connue des quatre vertus cardinales, et aussi la plus complexe à mettre en œuvre. Ceux qui connaissent le mot tempérance l’assimilent à la limitation des désirs et plaisirs, le plus souvent physiques. Effectivement, une autre traduction de la tempérance pourrait être la modération mais elle ne se limite pas justement à la consommation d’alcool ou aux plaisirs de la chair. La tempérance c’est la gestion de soi : la capacité à ne pas laisser l’instinct et le désir gouverner nos vies, à garder le contrôle de soi.
On comprend mieux pourquoi le concept est tombé en désuétude ! Dans une société où la consommation est la fin et le moyen, où elle finit pour certains par définir l’identité, où les comportements agressifs sont valorisés au nom de la compétition, la modération a forcément mauvaise presse. Le marketing de soi a plus de succès que la gestion de soi. Vertu de l’intériorité, la tempérance ne s’expose pas bien sur les réseaux sociaux 😉 même si elle finit par se voir à l’extérieur, sans éclats avec douceur.