Tout le monde pense connaitre la définition du courage et pour autant, nous utilisons souvent ce terme de façon abusive.
Ainsi sera nommé « courageux » celui qui saute à l’élastique autant que celui qui sauve la vie d’un inconnu. Alors qu’il est évident que nous ne parlons pas tout à fait de la même chose… Car même s’il y a toujours un dépassement, il n’est pas forcément du même ordre.
Pourquoi le courage n’est pas toujours une vertu ?
Parce que l’on peut en faire preuve pour défendre uniquement ses propres intérêts ou nourrir son ego. Par exemple, le voleur peut agir avec courage et n’est pourtant pas vertueux.
La vertu, elle, nécessite d’oeuvrer dans le sens du bien commun.
C’est pourquoi nous vous proposons la définition suivante du courage : « combattre une peur pour aller vers l’idéal du bien commun. »
La peur que l’on doit dépasser n’est pas toujours celle d’un ennemi extérieur mais souvent celle qui nous est propre, comme par exemple : la peur de l’échec, celle de décevoir, celle d’être rejeté(e) …
Dans une société normative, finalement, le premier des courages c’est d’être et de penser par soi-même, renoncer au « prêt à penser » pour être en cohérence avec ses valeurs.
C’est pourquoi la persévérance et la patience sont les clés pour accéder à cette vertu. Celle-ci n’est jamais facile.
Il nous arrive aussi de confondre témérité et courage. Le téméraire n’est pas conscient ou nie le danger. Son accomplissement, il le trouve dans l’acte lui-même. En revanche le courageux est conscient du danger et choisit de s’y confronter.